jeudi 29 septembre 2011

Dead can dance - Un groupe à part

Voici un ovni musical, dont je suis les pérégrinations avec bonheur et délectation depuis plus de 15 ans...Brendan Perry (voir ici), anglais, musicien polyvalent qui a commencé sa carrière dans un groupe punk, timbre de voix incomparable,  Lisa Gerrard (voir ici), australienne, divine voix de contralto (ce qui se fait de plus grave chez les chanteuses), chanteuse classique ...


Mélange de genre improbable, le duo va s'unir pour former un groupe qui marque définitivement le monde de la musique en explorant des univers musicaux inédits, mélange de musiques tribales, chants anciens, percussions contemporaines, l'alchimie a pris !
J'ai eu la chance de les voir en concert lors de leur tournée mondiale de 2005 et de 2012...



Divers morceaux à diverses périodes du groupe.


  







dimanche 25 septembre 2011

Livre rouge - Autre détail : le basilic



                                                                                                      
Ce petit détail à gauche est en fait issu de la première lettrine (grande majuscule agrémentée de riches dessins) du Liber Primus.
Qu'il est fascinant de contempler ce reptile surprenant, qui ne peut qu'évoquer le terrible basilic, surgissant de la marmite en feu (et non sur le feu) au milieu de la mer.
Deux poissons semblant fuir la marmite, à gauche et à droite...ou s'ils provenaient de cette dernière ?
La marmite a un petit motif que l'on arrive pas bien à identifier. L'ensemble du dessin semble de facture médiocre mais n'oublions pas que le Liber Primus est issu d'une première tentative de Jung et chaque page fut découpée puis consciencieusement collée sur le Liber novus final, ce collage est d'ailleurs clairement visible.
L'athanor, source de feu sacré, combiné à l'eau de la mer profonde, donnant naissance au serpent couronné volant, aux poissons nichés au fond de l'eau...quelle ampleur symbolique ! Oui Carl, prends garde, toi qui conjugue les opposés, le basilic légendaire pourrait aisément s'envoler pour te brûler la vue.

Le dialogue est ouvert...





Le Livre Rouge

dimanche 18 septembre 2011

Archétype (5) - Animus

Après avoir succinctement abordé l'Anima, traitons de l'Animus chez la femme. Cet archétype a fait l'objet de recherche moins poussée dans l’œuvre de Jung (qu'il est difficile de décrire ce qui ne nous appartient pas) et de nombreux continuateurs ont poursuivi les réflexions sur le thème (Von Franz, Hillman, Pinkola Estés etc).
La femme de Jung s'est même vu confiée le soin d'une intéressante réflexion sur le sujet, ayant elle-même était confronté à ce puissant archétype (voir ici).
 Je propose là une approche, très parcellaire mais qui permet d'appréhender la notion et ses enjeux.


"Dans sa première forme inconsciente, l’animus est une instance qui engendre des opinions spontanées, non préméditées ; il exerce une influence dominante sur la vie émotionnelle de la femme."
Cette citation de Jung, extrait de Ma vie, est souvent utilisée pour définir l'Animus.
Il est important de rappeler que l'Animus s'exprime dans cette modalité lorsqu'il est encore niché au fond de l'inconscient de la femme (non différencié) mais que sur le chemin de réconciliation, il va se teinter différemment et donner par compensation ce qui manque à la femme.
Pour rappel, les archétypes ne sont pas des images préétablies, on pourrait peut être (et encore) les rapprocher de "potentialités imposées" à la conscience.

Par le même processus qui pousse l'homme par l'intermédiaire de sa Persona, à remplir un rôle social, adopter une attitude virile et "efficace", la femme devient porteuse de l'affectivité, de la "chaleur humaine" du nid familial, de l'apport sentimental dans la relation, grandit à l'intérieur d'elle une force compensatrice, inconsciente, germe d'une prise d'assurance  assumée de soi, l'Animus.

A l'instar de l'Anima et de la mère, le premier "porteur" de l'Animus sera naturellement le père pour la fille. Pour autant, une différence fondamentale (et liée à la phylogénétique selon Jung) existe, si le support projectif de l'anima est unique (monogame), il est pluriel pour l'animus (polygame).
«...L'animus est quelque chose comme une assemblée de pères ou d'autres porteurs de l'autorité, qui tiennent des conciliabules et qui émettent ex cathedrades jugements "raisonnables" inattaquables..." Jung, Dialectique du moi et de l'inconscient
Voici qui complique notablement la relation : si l'homme peut trouver un réceptacle unique à son anima (le coup de foudre, l'âme sœur, etc), la femme devra trouver chez un seul homme l'ensemble des attributs de ses porteurs d'autorité mentionnés par Jung.

Pour schématiser, l'Anima imprègne l'homme du sentiment et l'Animus permet à la femme d'intégrer le savoir, la raison, le logos.

La confrontation avec l'Animus est un enjeu majeur de libération pour la femme.
Emma Jung nous expose dans son ouvrage les apports d'une confrontation avec l'Animus :
"...Autant son Animus, lorsqu’il reste autonome, nuit aux relations par son « objectivité » intempestive, autant sa composante masculine bien intégrée l’aide à comprendre les hommes...
...La force de l’Animus permet d’acquérir une attitude intellectuelle qui libère la femme des limitations et des préjugés d’un moi étriqué...
...ce n’est que dans la mesure où cet être masculin est intégré dans notre âme et y exerce la fonction qui lui revient que nous pourrons être une femme au sens noble du terme et accomplir notre propre destin tout en restant nous-mêmes..."

Les archétypes

vendredi 2 septembre 2011

Petit moment de grâce (2)



Charles Avison Concerto grosso n°5


Sol da te extrait de l'opéra Orlando furioso de Vivaldi
Interprété par le talentueux Jaroussky