mercredi 19 juin 2013

L'aigle et le rossignol


                            

Connaissez vous Bernadette Brady ?
Astrologue professionnelle de longue date, formatrice et auteur d'ouvrage autour de ce thème, c'est aussi une chercheuse, anglaise, qui ne limite pas sa pratique à un corpus de techniques et connaissances bien établis mais tente "d'aller au delà", de comprendre, d'ouvrir de nouveau horizons...Son excellent livre (voir ici, malheureusement seulement paru en anglais) sur la prédiction en astrologie nous offre une petite fable que j'ai beaucoup aimé et dont je souhaitais vous livrer une version.

La petite aventure de ces deux oiseaux est évidemment à prendre comme une jolie allégorie.

Oublions tout ce que nous savons, et considérons l'aigle comme la raison, l'intellect, le savoir (puisque c'est en somme l'exercice proposé dans le livre) et le frêle rossignol comme l'intuition, la poésie, la part non rationnel en nous,...
Libre à vous de transposer différemment et de laisser vaquer votre imagination personnelle.
Il était une fois deux oiseaux, remarquables chacun par une singularité propre.
L'aigle par sa force, son regard perçant, sa capacité à voler très haut et très longtemps. 
Le petit rossignol, lui, possédait un chant mélodieux qui réjouissait tout le monde.
Ces deux volatils aspiraient à la même chose, pouvoir se faire remarquer par Dieu et bénéficier de son regard aimant.

L'aigle, sûr de lui, partit à tire-d'aile à la vertical en se disant qu'il allait bien rencontrer Dieu; une fois au dessus des nuages, de toute sa puissance, il poussa son cri d'aigle. Rien ne se passait. 
Dieu ne voyait pas avec ses yeux et n'écoutait pas avec ses oreilles...mais par l'âme. 
Le petit rossignol, tout aussi sûr de lui, prit son plus joli timbre de voix et entonna une splendide sérénade, le bec tendu vers le ciel, afin de capter l'attention du créateur.

Dieu ne voyait pas avec ses yeux et n'écoutait pas avec ses oreilles...mais par l'âme.  

Les deux oiseaux frustrés eurent alors une idée : le petit rossignol grimpa sur le dos de l'aigle qui partit aussitôt à la conquête des nuages...une fois dans les hauteurs, à portée de Dieu, le rossignol entama son plus beau chant. 
Dieu ne voyait pas avec ses yeux et n'écoutait pas avec ses oreilles...mais par l'âme. Dieu ne vit pas l'aigle, n'entendit pas le rossignol, mais sentit que deux âmes s'unissaient près de lui...il posa alors le regard sur eux et accorda sa bienveillance.