mercredi 26 janvier 2011

Pour connaitre carlitou

Ben oui, c'est l'affectueux sobriquet dont j'affuble le psychologue suisse dans l'intimité, un peu comme un ami que l'on aime taquiner.
Je suis productif, ce qui est normal dans ces débuts enthousiastes.

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J'aimerais ici vous aiguiller sur des lectures permettant d'appréhender, sans difficulté particulière, la pensée de Carl.

Pour commencer, parce qu'il vaut mieux aller directement à la source , je vais citer "L'homme à la découvert de son âme". Un ouvrage sérieux, tiré pour la plupart de séminaires du psychologue, avec donc une bonne valeur didactique, très facile à lire et enrichissant pour débuter avec son oeuvre. Je reprocherais peut être ses allusions fréquentes à ce qui lui apparaît comme réducteur dans la pensée freudienne, certes légitimes, mais pouvant passer pour une forme élégante de dénigrement.
Trois parties distinctes et passionnantes :
- présentation de la conscience, l'inconscient et leur rapport,
- fonctions et structures des ces deux instances constituantes de la psyché, 
- les rêves, fonction et interprétation.


Je retiendrais ensuite un livre de sa plus proche collaboratrice (dans les derniers temps), Marie-Louise von FRANTZ, CG Jung Son mythe en notre temps. Un ouvrage très riche, présentant les principaux axes de la psychologie analytique. Comme la plupart des livres de cet auteur, la plume est alerte, vivante, agréable...ne le cachons pas, infiniment plus facile et légère que celle de Jung.. La particularité intéressante de l'ouvrage est dans le titre. Elle s'attache, avec habilité, à relier les expériences vécues de Jung et l'émergence des concepts fondateurs de sa psychologie. On perçoit la très vive admiration de l'auteur qui pose parfois un peu idéalement Jung sur un piédestal...mais quand on connait la portée de son oeuvre, on a des difficultés à la blâmer.


Suit un ouvrage (trop) peu connu de Kaj NOSCHIS; Carl Gustav Jung, Vie et Psychologie. Une présentation assez docte mais bien documentée, complète pour embrasser les thèmes principaux. Si je retiens cet ouvrage, c'est par la remarquable distance et objectivité de son approche...pas d'adulation du maître mais un regard technique, intéressant pour celui qui veut aborder les choses sans affect visible.

Voili voilou, je pourrais parler des biographies, je pense notamment au fabuleux ouvrage de Deirdre BLAIR, mais il est question de l'homme et non de l'oeuvre...et je me garde un peu de munitions pour mes billets.

A bientôt

Jean

12 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai réagi un peu fort c'est vrai, c'est dans ma nature. Je ne regarderai plus jamais Jung avec le même regard qu'avant, c'est sûr.

Psyché

Benoit Mouroux a dit…

Bonjour Psyché,

J'ai du mal à te suivre...qu'est ce qui a changé ta vision ?

Jean

Anonyme a dit…

D'une intelligence extrême, il est l'incarnation de la psychologie, tous ses écrits montrent une finesse d'esprit, une sensibilité hors du commun et une compréhension de l'âme humaine dans sa totalité inégalable, comment peut-il alors cliver sa personnalité de la sorte et s'adonner au sm ?

Psyché

Benoit Mouroux a dit…

Comme je l'écrivais dans mon billet, les sessions sm comme tu l'écris sont des fantaisies de Cronenberg qui ne s’appuient sur rien de concret si ce n'est l'inspiration du réalisateur...

Ceci étant, l'humain n'est pas destiné à être policé, conventionnel et vertueux...parfois, les exigences de sa nature ne rentrent pas dans ces cadres sociaux.

Jean

Anonyme a dit…

Ce n'est pas de la morale que je veux, je dois avec ce film faire le deuil d'une possibilité chez lui d'avoir une réelle relation amoureuse ce qui n'a pas été montré. Dans la passion, la libido est suffisamment débordante pour ne pas avoir besoin de recourir à des pratiques spéciales, dans le film on ne le voit aucunement amoureux on le voit en proie à un désir sexuel accompagné de pulsions violentes et je ne comprends pas comment une personnalité si élaborée n'arrive pas à dépasser ou à transformer des pulsions à ce point agressives.

Psyché

Anonyme a dit…

Jean,

Ne penses-tu pas qu'en montrant des images violentes, on banalise la violence ?

Benoit Mouroux a dit…

Psyché,

C'est évident que la manière dont sont traitées ces images violentes les banalisent...tout comme les jeux vidéos de plus en plus réalistes mettant en scènes meurtres et crimes à gogo.


Tu auras surement remarqué que je suis obligé de "trier" tes commentaires car ils sont souvent inappropriés; c'est à dire qu'ils ne sont pas en phase avec le thème du billet sur lequel tu les postes.
Pour une discussion à bâton rompu, un forum est mieux adapté...simple conseil.

Jean

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…

Est-ce que l'anima de Jung ne prenait pas trop de place en lui pour ne pas dire toute la place ?

Psyché

Benoit Mouroux a dit…

Je suppose que par Anima, tu penses à l'aspect Eros de l'archétype...l'anima est aussi et surtout, pour celui qui a osé s'y confronter, une fonction médiatrice d'avec les profondeurs de l'inconscient. En ce sens, l'Anima peut être comprises comme l'âme et je pense en effet qu'elle était intégrée chez Jung.

Jean

Anonyme a dit…

Ce que je veux dire c'est que si l'anima prend toute la place il n'y en a plus pour l'animus, qui est aussi présent chez l'homme et pas seulement chez la femme, cette situation peut se trouver aussi bien chez l'un que chez l'autre

Psyché

Benoit Mouroux a dit…

Ce n'est pas tout à fait comme cela que la nature procède...si Animus il y a chez l'homme (comme l'Anima chez la femme), il agit comme une empreinte indélébile, comme le logos archétypique, qui fait qu'un homme est un homme...en cas d'inflation ou d'Anima trop placé dans l'inconscient, on obtient le phénomène inverse avec une féminisation extérieure qui correspond à une mauvaise intégration féminine intérieure.

Ce qui n'était pas le cas chez Jung...

Jean