"Bonjour", dit le petit prince."Bonjour", dit le marchand.C’était un marchand de pilules perfectionnées qui apaisent la soif. On en avale une par semaine et l’on n’éprouve plus le besoin de boire. "Pourquoi vends-tu ça ?" dit le petit prince. "C’est une grosse économie de temps, dit le marchand. Les experts ont fait des calculs. On épargne cinquante-trois minutes par semaine.""Et que fait-on de ces cinquante-trois minutes ?""On en fait ce que l’on veut...""Moi, se dit le petit prince, si j’avais cinquante-trois minutes à dépenser, je marcherais tout doucement vers une fontaine..."
Antoine de Saint-Exupéry
J'ai rêvé de fontaine et de source cette nuit.
La plupart du temps, nous cherchons des moyens rapides, faciles, pour apaiser "notre soif"... soif de vivre, soif de connaissance, soif de plénitude, etc...
Mais c'est précisément cette soif qui nous incite à entreprendre un cheminement...et le sens du cheminement ne se dévoile qu'à travers chaque pas, l'escalier se monte marche après marche.
L'aiguillon qui m'a toujours tenaillé est une intuition profonde et persistante que la réalité visible, matérielle, n'était que le reflet d'une réalité plus complète, entière, unifiante...et que chacun était appelé à elle.
L'essentiel réside dans "la sensation de notre soif", le chemin de vie se dessine dans nos tentatives à l'apaiser...
Le processus d'individuation pourrait être perçue comme une soif venant de "l'intérieure", jamais totalement étanchée, et qui ne peut pas être satisfaite par l'artifice ou la facilité...chaque pas, chaque avancée sur le chemin, conduit vers notre fontaine, source de vie, cette fameuse fontaine mercurielle des alchimistes.
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