Sous ce titre banal, j'ai eu la surprise de découvrir un ouvrage vibrant...vibrant par l'humanisme qu'il porte, la sincère joie de vivre qu'il transmet et le témoignage d'un homme, simple et ordinaire, qui a trouvé les pierres pour édifier son "temple intérieur".
L'auteur
Lorsque j'ai découvert Frédéric Lenoir il n'y a pas si longtemps lors d'un débat sur la chrétienté, je n'étais pas en accord avec ses propos...mais j'ai aussitôt eu envie de le connaître mieux, touché par l'authenticité qui se dégageait de l'individu, attribut si rare sur les plateaux de télé.
Lenoir a eu un parcours atypique. Passionné de philosophie dès le plus jeune âge, il entreprit ses études dans ce domaine avec son meilleur ami, devenu prêtre depuis, pour être finalement diplômé en philosophie, sociologie et histoire de la religion. Passionné par les religions, il a étudié, entre autre, l'hébreu et la kabbale, le bouddhisme tibétain et
s'est réconcilié tardivement avec les évangiles, il va réaliser finalement une retraite de trois dans une communauté chrétienne. C'est un homme qui a éprouvé !
Chose que j'ai appris plus tard, sa route a croisé l'oeuvre de Jung à l'adolescence, le marquant durablement.
Sommaire
I Dire oui à la vie XI La règle d'or
II Confiance et lâcher prise XII L'amour et l'amitié
III. Responsable de sa vie XIII La non-violence et le pardon
IV. Agir et non agir XIV Le partage
V. Silence et méditation XV Attachement et non-attachement
VI. Connaissance et discernement XVI L'adversité est un maître spirituel
VII. Connais toi toi-même XVII Ici et maintenant
VIII L'acquisition des vertus XVIII Apprivoiser la mort
IX Devenir libre XIX L'humour
X Amour de soi et guérison intérieure XX La beauté
Avis personnel
J'avais rédigé un long paragraphe mais, après réflexion, je crois que ces quelques mots de l'auteur résument mieux que je ne l'aurais fait mon sentiment :
"Exister est un fait, vivre est un art. Tout le chemin de la vie, c'est passer de l'ignorance à la connaissance, de la peur à l'amour."
Quelques extraits
"Si nous apprenons à nous connaître en vérité, nous devenons plus compatissants et l'image idéalisée que nous avons de nous-mêmes va s'écrouler. Cela peut être insupportable tant que l'on n'entre pas dans l'acceptation de ce qui est. Une acceptation qui est l'indispensable premier pas vers la transformation. S'idéaliser soi-même, idéaliser son clan ou sa nation, a pour conséquence de rejeter le mal sur l'extérieur. C'est ainsi que se légitiment presque toutes les guerres."
"Sans estime de soi, on ne peut pas estimer les autres ; sans respect de soi, on ne peut pas respecter les autres. Sans amour de soi, on ne peut pas aimer les autres. L'apprentissage de la relation à soi est donc la condition de l'apprentissage de la relation aux autres."
"Une conversion du regard s'impose. Il est temps d'admettre que, non seulement l'échec n'est pas un drame, mais qu'il peut bien souvent devenir un événement positif. Son premier atout, qui est loin d'être négligeable, consiste à nous remettre dans une attitude d'humilité face à la vie. Il nous contraint à accepter la vie telle qu'elle est et non pas telle que nous la voulons ou la rêvons. La vraie souffrance, comme je l'ai rappelé à la suite des philosophes stoïciens, mais aussi taoïstes, naît de notre résistance au changement, au mouvement de la vie, à son flux. Alors, réjouissons-nous quand il y a des hauts; et quand des bas se présentent, acceptons-les et faisons en sorte qu'ils nous servent de tremplin. En ce sens, je considère nos échecs comme autant de maîtres spirituels, c'est-à-dire de guides qui nous aident à rectifier notre trajectoire. Ils appartiennent à la loi de la vie, et je pense que leur présence, qui nous est naturellement désagréable sur le moment, est néanmoins indispensable à la globalité de notre parcours."