vendredi 31 octobre 2014

"Prayer in C" - L'art porte parfois une énergie collective



Dieu*, tu n'as jamais rien dit
Tu ne m’as jamais envoyé de lettre
Ne crois pas que je pourrais te pardonner

Regarde notre monde qui se meurt lentement 
Je ne vais pas perdre davantage de temps
Ne pense pas que je pourrais te croire

Dieu, nos mains vont se rider de plus en plus
Et nos cheveux, ils vont devenir gris
Ne crois pas que je pourrais te pardonner

Et vois ces enfants qui meurent de faim
Et leurs maisons qui ont été détruites
Ne crois pas qu’ils pourraient te pardonner

Hé, quand les eaux recouvriront les terres
Et quand les hommes ne seront plus
Ne crois pas que tu pourras te pardonner

Oh, quand il n'y aura plus que le silence
Et que la vie ne sera plus
Ne crois pas que tu te pardonneras

* Ya pour Yahweh (Yahvé)

Comme les fidèles du blog le devineront, je suis sensible à la musique, qui accompagne ma vie autant que possible.
Cette chanson, entraînante, qui connait un grand engouement auprès de nos chères têtes blondes, mérite qu'on s'attarde un peu sur les paroles contenues car, même si elles ne sont pas comprises par la plupart, elles sont porteuses de choses, exprimant peut être ce malaise générale qui accompagne la nouvelle génération, en quête d'un sens difficile à toucher dans une société vendant du rêve qui ne peut pourtant pas s'acheter...
J'apprécie la chanson, mais cette traduction, approximative, résonne comme ce réflexe humain, que Jung avait pertinemment pressenti et longuement décrit, qui remet nos propres responsabilités au main d'autre chose, si possible très lointain, pour ne pas s'y confronter. Si l'on accepte l'idée d'un objet transcendant qui nous dépassera toujours, comment lui incriminer la vieillesse, l'iniquité, l'inégalité et, surtout, comble de la dérision, s'imaginer qu'un doute et que des sentiments humains l’assailliraient ?
Anthropomorphisme quand tu nous tiens !
Ces paroles, et j'assume ma position au risque de passer pour un VC (v.... c..), sont l'expression d'une fausse religion, d'un égarement collectif que l'individu peut et doit briser.

dimanche 12 octobre 2014

Louis Claude de Saint Martin - Pensée et sentiment


"Je ne m'arrête point à examiner si dans la conduite ordinaire de l'homme, sa volonté attend toujours une raison décisive pour se déterminer, ou si elle est dirigée par l'attrait seul du sentiment ; je la crois susceptible de l'un et de l'autre mobile, ; et je dirai que pour la régularité de sa marche, l'homme ne doit exclure ni l'un ni l'autre de ces deux moyens, car autant la réflexion sans le sentiment le rendrait froid et immobile, autant le sentiment sans la réflexion serait sujet à l'égarer."
Des erreurs et de la vérité